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qu'elle ne poiirrait seulement pas soulever. Ecar- tons ces idées ; mais pardonnons à J.-J. Rousseau ses déclamations contre l'état social. Il ne l'a vu que d'un coté ; c'est ce qui fait qu'on déclame ; mais il faut l'avouer , ce coté fait frémir , et ce qu'il a d'affreux justifie la sensibilité qui s'en in- digne et s'en irrite avec violence. Ce qui n'indigne guère moins , ce sont les reproches calomnieux qu'on accumule sur le peuple. On l'accuse d'être paresseux , adonné au vin , imprévoyant dans la force de l'âge. Sur ce dernier reproche seulement, écoutons M. deMontlinot :«Eli! quelle épargne peut » faire un ouvrier auquel on n'accorde qu'un mo- j) dic{ue salaire pour le plus grand emploi de ses » facultés ? Dans la loterie de la vie humaine, il » n'a que des chaînes de malheiu' à attendre ; » défaut d'ouvrage, maladie, accidens, intempérie » des saisons, tout pèse sur lui. Sa reproduction » même , la plus grande consolation des êtres 3; vivans , devient un poids qui l'accable.
» Ah! si on voulait l'entendre , ne pourrait-il « pas dir(^ au riche : « Pendant que vous respiriez » un air frais , je coupais vos moissons , courbé )) sur Une terre brûlante ; vous dormiez encore, » qiîand je devançais le jour pour vanner vos » grains ; vous dormiez (nicore , quand j(^ voitu- » rais , couvert de frimats , \c produit (1(^ vos ré- » coites. Né avec des organes faibles , vous pro- » longez cependant votre existence au-delà du » terme ; et moi , accablé de maux incurables
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