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tage; ilsaur(iîit moins de distractions. — Cest {c défaut ou le peu des lumières des collatcuis. — Il n'y aura plus de collateurs que le peuple, qui connaît ses besoins et ses amis. — C'est l'inertie et l'abrutissement où la vie des curés de la campagne les fait tomber trop souvent. — Cette vie ne sera plus la même. A peine pouvaient-ils autrefois consoler le peuple ; ils pourront avant peu d'an- nées le consoler et l'instruire.

Les fêtes de rosière ne pouvaient guère trouver oràce devant un homme aussi sensé que M. le <;rand-vicaire. « ï.x vertu qui entre en concours , dit-il, n'est plus digne du prix; tout est péril lors- que la vertu a un but humain, et que ce but c'est la gloire. Il faut que la vertu agisse avec simpli- cité, sans rien rechercher, sans rien allendre. )> L'auteur passe en revue les effets de cette institu- tion, mauvaise en morale, et provoquant plusieiu's vices, tels que la fausseté, la jalousie entre les rivales; et dans les villages, les mauvais propos, les calomnies, les parallèles, etc. A côté des traits d'un pinceau ferme , succèdent quelques autres du crayon de Calot; c'est la peinture de la fête du château , de la rosière eii cordon bleu , du repas donné par le seigneur h icnj casant , de l'embarras de la pauvre fille en présence des dames de la ville, dont le ricannement la rend honteuse de sa gloire. c( Poui' condjle d'indécence, ditM. Sélis, on a fait des pièces de lhéà(re et des romans sur les rosières. Voilà bien notre nation!» J'arrête l'auteur

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