DE CHAMFOET. l3l
forme du gouvernement dans l'état: où elle avait été avant la rébellion , d'enquêter contre les moteurs , etc.
Telle est la teneur du décret de la chambre im- périale. M. de Dohm , qui montre en blâmant ce décret , le plus grand respect , comme de raison , pour le haut dicastère de l'empire, dit simplement : « elle est dure cette teneur. » Il présente même avec sagesse les motifs qui peuvent l'avoir dictée, et justifie en quelque sorte son émission. On voit que, par ménagement, l'auteur modère d'abord sa force , qui bientôt n'en devient que plus puissante. Il se contente d'indiquer le contraste de la con- duite de la chambre impériale en iGS/j ( lorsque la liberté politique fut détruite à Liège, par l'évé- que Maximilien-Henri ) , avec la conduite de cette même chambre en 1 78c) , lorsque le peiiple a re- conquis sa liberté. Mais la seule indication de ce contraste , à quelles réflexions ne donne-telle pas lieu? La chambre impériale entend-elle que la paix publique n'est pas troublée, lorsque les princes oppriment les peuples , mais seulement lorsque les peuples réclament leurs droits ? Le corps germanique , qui se porte pour garant de la liberté des peuples , comme des droits des sou- verains , attend-il , dans une neutralité infidèle , le succès de leur lutte trop souvent inégale , afin de venir au secours du prince s'il a besoin de se- cours, et d'accabler le peuple , si sa cause triom- phe ou parait prête à triomplior ? Serait-ce là le
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