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DE CHAMFORT. lO.")

il composa son ouvrage. Le succès qu'il obtint dans une assemblée de plus de six cents personnes dut lui prouver, il y a plus de six ans, que le sen- timent de la liberté avait cessé d'être étranger aux Français. Des circonstances particulières avaient cependant engagé l'auteur à renfermer son ou- vrage dans son portefeuille. Son discours , alors si applaudi , ne sera pas moins agréable à la lec- ture ; et les recherclies historiques dont il est ac- compagné, le rendront intéressant pour tous les amateurs de l'histoire de France ; les curieux d'a- necdotes en trouveront plusieurs très-piquantes et peu connues. Cette partie du travail de IM. l'abbé Brizard est sans doute celle à laquelle il attache le moins de prix , mais n'en est pas moins celle qui fera le plus rechercher son livre. Au reste , l'ou- vrage et les remarques qui le suivent sont dirigées vers le même but. L'auteur se propose de prouver que la Saint-Barthélemi fat presque entièrement le crime des étrangers, et que les Français en furent les victimes beaucoup plus que les instru- mens. On.savait assez que cette horrible détermi- nation avait été prise dans le conseil italien de Catherine de Médicis , composé du chancelier BiragLie( Milanais) , d'Albert de Gondi , maréchal de Retz( Florentin), du duc de Nevers (Gonzague), et de quelques autres Italiens. On savait que les principaux confidens de cette trame, ourdie pen- dant près de dix-huit mois , étaient étrangers , ainsi que la plupart de ceux qui ordonnèrent ou

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