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couronne. Il se voit foi’cé d’appeler un évéque étranger pour le sacre du jeune Louis, les prélats du royaume refusant leur ministère à leur souverain.
Après la mort de l’infant, nouvelles calamités; le nouveau régent, le célèbre Blaze d’Allagon, trouve dans la reine-mère un appui des Clernionts et des Palices. Il voit sa souveraine favoriser ses ennemis personnels, protéger les factions, ne trouver qu’un ennemi dans le soutien de la cou- ronne, et lui défendre de pénétrer dans le royaume. Cet ordre imprudent devient pour les deux partis un signal de carnage et de cruautés. Division gé- nérale ; tout respire la guerre ; et le peuple épou- vanté déserte la patrie pour se retirer dans la Sardaigne et dans la Calabre.
On se flattait que la prochaine majorité du roi, réunissant tous les partis, allait rendre le repos à l’état, et dépouiller Palice d’un pouvoir dont il avait trop abusé. Vaine espérance! il jouit de la faveur et de l’amitié de son jeune maître, dont le nom va consacrer sa puissance ; le peuple déses- péré ne voit plus dans son roi qu’un instrrmient de la t) rannie de Palice, et qu’un chef de la faction élevée contre un régent choisi par la noblesse et estimé de la nation.
Palice avait osé persuader au roi de convoquer les états à INIessine. Tout Palerme assiège le palais, demande la mort du ministre criminel, force les portes de la maison royale, et massacre Palice, presque sous les yeux de son maître-