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capitale ; et par tout ils excitèrent le même en- tlioiisiasme. Ils élevèrent l’âme du ]’>enple, ils entretinrent et échauffèrent le patriotisme, le marquèrent du sceau de la religion. La chaire de- vint en même temps une espèce de tribime où l’on parla au peuple de ses droits en lui pariant de ses devoirs. Des prédicateurs éloquens se por- tèrent eux-mêmes les délateurs de tous les ab:is du sacerdoce. Ils rendirent, comme l’abbé Fau- chet, hommage à la philosophie, qui la première avait attaqué les abus, et qui peut-être n’avait attaqué la religion que parce que le clergé s’effor- çait d’identifier la religion avec ces abus scanda- leux. On prédisait, on annonçait qu’elle allait renaître triomphante et plus pure; et c’était un des bienfaits de la révolution. Les principes qui l’avaient, préparée éfaient consacrés dans i’Evan- gile par les maximes d’égalité et de fraternité que l’opinion publique appelait à devenir la base de la constitution dont allait s’uccupcr l’assemblée nationale. Cette égalité, cette fraternité, recom- mandées si fréquennnent dans l’Evangile, étaient le principal caractère du christianisme primitif; et la révolution nous y ramenait. Telles étaient les maximes débitées alors dans les chaires par les prêtres, dont plusieurs sont restés fidèles à leurs principes, tandis que d’autres, qui d’abord les avaientrêcliées, les ont ensuite combattues par d’autres textes de l’écriture, après que les repré- sentans du peuple ojit eu déclaré biens nationaux