le traité que voici. Je dirais aux premiers : je veux bien que l’on me calomnie, pourvu que, par une action ou indifférente ou même louable, j’aie fourni le fond de la calomnie ; pourvu que son travail ne soit que la broderie du canevas ; pourvu qu’on n’invente pas les faits en même temps que les circonstances; en un mot, pourvu que la calomnie ne fasse pas les frais à la fois et du fond et de la forme. Je dirais aux médians : je trouve simple qu’on me nuise, pourvu que celui qui me nuit y ait quelque intérêt personnel ; en un mot, qu’on ne me fasse pas du mal gratuitement comme il arrive.»
— On disait d’un escrimeur adroit mais poltron, spirituel et galant auprès des femmes, mais impuissant : « Il manie très-bien le fleuret et la fleurette, mais le duel et la jouissance lui font peur. »
— (c C’est bien mal fait, disait M...., d’avoir laissé tomber le cocuage, c’est-à-dire, de s’être arrangé pour que ce ne soit plus rien. Autrefois, c’était ini état dans le monde, comme de nos jours celui de joueur. A présent, ce n’est plus rien du tout. j>
— M. de L...., connu pour misantrope, me disait un jour à propos de son goût pour la solitude : « Il faut diablement aimer quelqu’un pour le voir. »
— M.... aime au’on dise qu’il est méchant, à peu près comme les jésuites n’étaient pas fâchés