OBSERVATIONS
SUR LA PROCLAMATION DES LIEUTENANS, GOUVERNEURS ET CAPITAINES GÉNÉRAUX DES PAYS-BAS, EN 1792.
Si quelque chose peut prouver à quel point les
gouvernemens sont condamnés à rester en arrière
des nations, c’est le genre des principes et des
idées que celui des Pays-Bas ose reproduire dans
cette étrange pièce. On n’est nullement surpris
d’y trouver les assertions les plus fausses, les imputations
les plus calomnieuses, la dénégation
des faits les plus notoires, tels que la protection
ou la tolérance accordée aux rassemblemens hostiles
des émigrés français, l’impunité des attentats
commis contre les habitans ou voyageurs français
attachés à la cause nationale, ou seulement soupçonnés
de l’être, etc. Cette hardiesse à nier des
faits connus de toute l’Europe, n’est pas nouvelle
en politique : aussi ne sera-t-elle particulièrement
remarquée que par les Brabançons, témoins oculaires
des faits contradictoires à ceux qu’on
avance dans cet écrit.
Ce qui étonnera un plus grand nombre de lecteurs, c’est la candeur avec laquelle le despotisme