quelques graines dans leur loge, et qu’on en tire quelquefois pour les voir étaler leur queue ; tandis que les coqs, les poules, les canards et les dindons se promènent librement dans la basse-cour, et remplissent leur jabot tout à leur aise.
— Les succès produisent les succès, comme l’argent produit l’argent.
— Il a des livres que l’homme qui a le plus d’esprit ne saurait faire sans un carrosse de remise, c’est-à-dire, sans aller consulter les hommes, les choses, les bibliothèques, les manuscrits, etc.
— Il est presque impossible qu’un philosophe, qu’un poète ne soient pas misanthropes, 1° parce que leur goût et leur talent les portent à l’observation de la société, étude qui afflige constamment le cœur ; 2° parce que leur talent n’étant presque jamais récompensé par la société (heureux même s’il n’est pas puni !), ce sujet d’affliction ne fait que redoubler leur penchant à la mélancolie.
— Les mémoires que les gens en place ou les gens de lettres, même ceux qui ont passé pour les plus modestes, laissent pour servir à l’histoire de leur vie, trahissent leur vanité secrète, et rappellent l’histoire de ce saint qui avait laissé cent mille écus pour servir à sa canonisation.
— C’est un grand malheur de perdre, par notre caractère, les droits que nos talens nous donnent sur la société.
— C’est après l’âge des passions que les grands hommes ont produit leurs chef-d’œuvres : comme