malhonnêtes, d’après un calcul d’intérêt ou de vanité ; et alors l’exception prouve la règle, et même plus que la règle. Ajoutons que ce n’est pas ici le cas de l’axiome : Qui prouve trop ne prouve rien.
— C’est par notre amour-propre que l’amour nous séduit. Eh ! comment résister à un sentiment qui embellit à nos yeux ce que nous avons, nous rend ce que nous avons perdu, et nous donne ce que nous n’avons pas ?
— Quand un homme et une femme ont l’un pour l’autre une passion violente, il me semble toujours que, quels que soient les obstacles qui les séparent, un mari, des parens, etc., les deux amans sont l’un à l’autre, de par la nature ; qu’ils s’appartiennent de droit divin, malgré les lois et les conventions humaines.
— Ôtez l’amour-propre de l’amour, il en reste trop peu de chose. Une fois purgé de vanité, c’est un convalescent affaibli, qui peut à peine se traîner.
— L’amour, tel qu’il existe dans la société, n’est que l’échange de deux fantaisies et le contact de deux épidermes.
— On vous dit quelquefois, pour vous engager à aller chez telle ou telle femme : Elle est très-aimable ; mais, si je ne veux pas l’aimer ! Il vaudrait mieux dire : Elle est très-aimante, parce qu’il y a plus de gens qui veulent être aimés, que de gens qui veulent aimer eux-mêmes.
— Si l’on veut se faire une idée de l’amour-