Qu’alors cet homme de mérite paraisse, et qu’il compare l’accueil de la société et la manière plus ou moins froide, quoique distinguée, dont il était reçu précédemment. C’est ce qu’il a fait : il a comparé, et il a gémi. Mais, dans cette société, il s’est trouvé un homme dont le maintien a été le même à son égard. Un sur vingt, dit notre philosophe, je suis content.
— Quelle vie que celle de la plupart des gens de la cour ! Ils se laissent ennuyer, excéder, asservir, tourmenter pour des intérêts misérables. Ils attendent pour vivre, pour être heureux, la mort de leurs ennemis, de leurs rivaux d’ambition, de ceux même qu’ils appellent leurs amis ; et pendant que leurs vœux appellent cette mort, ils sèchent, ils dépérissent, meurent eux-mêmes, en demandant des nouvelles de la santé de monsieur tel, de madame telle, qui s’obstinent à ne pas mourir.
— Quelques folies qu’aient écrites certains physionomistes de nos jours, il est certain que l’habitude de nos pensées peut déterminer quelques traits de notre physionomie. Nombre de courtisans ont l’œil faux, par la même raison que la plupart des tailleurs sont cagneux.
— Il n’est peut-être pas vrai que les grandes fortunes supposent toujours de l’esprit, comme je l’ai souvent ouï dire même à des gens d’esprit : mais il est bien plus vrai qu’il y a des choses d’esprit et d’habileté, à qui la fortune ne saurait échapper, quand bien même celui qui les a posséderait