noble : l’amour-propre d’un cœur généreux est, en quelque sorte, l’égoïsme d’un grand caractère.
— La concorde des frères est si rare, que la fable ne cite que deux frères amis ; et elle suppose qu’ils ne se voyaient jamais, puisqu’ils passaient tour à tour de la terre aux champs élysées, ce qui ne laissait pas d’éloigner tout sujet de dispute et de rupture…
— Il y a plus de fous que de sages ; et dans le sage même, il y a plus de folies que de sagesse.
— Les maximes générales sont, dans la conduite de la vie, ce que les routines sont dans les arts.
— La conviction est la conscience de l’esprit.
— On est heureux ou malheureux par une foule de choses qui ne paraissent pas, qu’on ne dit point et qu’on ne peut dire.
— Le plaisir peut s’appuyer sur l’illusion ; mais le bonheur repose sur la vérité : il n’y a qu’elle qui puisse nous donner celui dont la nature humaine est susceptible. L’homme heureux par l’illusion, a sa fortune en agiotage ; l’homme heureux par la vérité, a sa fortune en fonds de terre et en bonnes constitutions.
— Il y a, dans le monde, bien peu de choses sur lesquelles un honnête homme puisse reposer agréablement son âme ou sa pensée.
— Quand on soutient que les gens les moins sensibles sont, à tout prendre, les plus heureux, je me rappelle le proverbe indien : « Il vaut mieux