3 I 2 OEUVRES
��SAINT-REAL.
��Ce fut un philosophe , sans doute ; mais j'igno- rais qu'il en portât le nom.
��JULIEN.
��Je supporterais patiemment le nom d'7\-postat , si , dans l'esprit do la plupart des hommes , il n'emportait l'idc^e d'apostat de toutes les vertus. L'on sait que je ne fus pas insensible à la e;loire : c'est la dernière passion du sa.f^e ; c'est la chemise de l'âme , m'a dit tout à l'heure lui philosophe aimable , né parmi mes chers Gaulois.
SAINT-RÉAL.
Ah ! je recoimais Montaigne.
JULIEN. . '
Je me flatte que ce n'est point sous ce nom odieux, que vous m'eussiez fait connaître , si j a- vais eu quelque place dans votre ouvrage. On me força d'embrasser la religion de mes persécuteurs; et j'abjurai , dès que je fus le maître , une reli- gion que j'ai eu le malheur de ne pas croire. Voici ma vie : Je fus gouverneur des Gaules , où je lus adoré des peuples. Les Gaulois m'aidèrent à chas- ser les Germains des terres de l'empire. Je les vainquis dans une grande bataille ; je fis beau- coup de prisonniers , et je ne traitai point les
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