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DE CHAMFORT. O 1 I

dans vos vertus, les semences des vices opposés : cette ressource est précieuse et nécessaire à la plupart des hommes. Mais vous eûtes des admi- rateurs , quoique vous vécussiez sous Néron ; Rome recueillit et adora vos dernières paroles ; et les sages de tous les siècles vous regarderont comme un vrai philosophe , comme un homme éloquent, dont lame fut sensible, l'esprit vaste et étendu , et dont les écrits nous offrent une foret immense d'arbres élevés , où aucun n'est remar- quable, parce qu'ils sont tous d'une égale hauteur.

SÉNÈQUE.

Cette réputation est plus que sulfisanic ; il y a long-temps que j'écrivais à mon ami Luciiius, d'après Épicure : Satis ??îagnwn aller alleri tJiea- trwn suinus ( nous sommes l'un poiu' l'autre un théâtre assez étendu ). Mais j'aperçois une ombre qui m'est tout-à-fait inconnue ; elle vient, sans doute , pour le même sujet qui nous amène. Ah ! je la reconnais : c'est Julien le Philosophe.

SAINT-RÉ.VL.

Qui ? Julien le Philosophe 1 N'enseigna-t-il pas la orammaire à Alexandrie ?

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SÉNÈQLE.

Non ; c'est Julien que, parmi vous autres mo- derne» , on appelle vulgairement Julien l'Apostat.

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