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soin matériel; vous le ramenez dn ciel où il est quelque chose, sur la terre où il n'est rien. () na- ture humaine ! voilà comme on t'honore! quanti la vertu t'élcNeà ta plus i^rande hauteur, c'est de Tor qu'on vient t'ofirir , c'est i'ainnùne qu'on te présente !
Mais dira-t-on , cette aumône , elle a pourtant été reçue dans des séances puhliques et solen- nelles. Eh! qui ne sait , i\Iessieurs, ce qui arrive en ces occasions ? Le pauvre a ses amis qui le servent à leur manière et non pas à la sienne; qui, ne pouvant sans doute lui donner des secours , le conduisent où Ton en donne; et , avant ces der- niers temps, qu'était-ce que l'honneur du pauvre? Et puis, on lui parle de fêtes, d'accueils, d'a|)plaa- dissemens. Etonné d'occuper un moment ceux cpi'il croit plus grands tpie lui , il a la faiblesse de se tenir pour honoré : qu'il attende.
Plusieursde vous, Messieurs, ont assisté à qjiel- qn'une de ces assemblées où, parnji des hommes étrangers à la classe indigente, se ])résente l'indi- £i;ence vertueuse, couronnée, dit-on : elle attire les regards; ils la clicrcheiit, ils s'arrélent sur
elle Je ne les .peindrai pas; mais ce n'est point
là l'hommage que méiite la vertu. Il est viai que le récit détaillé de l'acte généreux que l'on cou- roiuK^, excite des api)laii(lissem(Mis, des battemens de niains J'ignore si j'ai mal vu ; mais secrète- ment blessé de toutes ces inconvenances, et ob- servant les traits et le maintien de la persomie
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