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de cette compagnie, ainsi qu'il le fait entendre dans son discours de réception ; et qui , comme Racine, n'y fut admis que par* le développement de l'influence royale.
Etait-il excité par un tel mobile , ce Molière , que son état de comédien empêchait même d'y prétendre , et qui n'en multiplia pas moins d'an- née en année les cliefs-d'œuvres de son théâtre , devenu presque le seul théâtre comique de la nation ?
Pense-t-on que l'académie ait aussi été l'ambi- tion du bon La Fontaine , que la liberté de ses contes , et surtout son attachement à Fouquet , semblaient exclure de ce corps ; qui n'y fut admis qu'à soixante-trois ans, après la mort de Col- bert(i), persécuteur de Fouquet? et pense-t-on que , sans l'académie , le fablier n'eut point porté des fables ?
Faut-il parler d'un homme moins illustre, mais distingué par lui talent nouveau? Qui croira que l'auteur (^^tjs i^l fX Armide ^ comblé des bienfaits de Louis xiv , n'eût point , sans la pcrpectivc académique , fait des opéras pour lui roi qui en payait si bien les prologues (a)?
Voilà pour les poètes; et quand aux grands écri-
��(i) La Fontaine fut reru en i()84, ajuis lu mort de Colbcrt en i683.
(2) Quinaut fut admis a l'Académie en ifi^o, et jusqu'alors il n'avait fait ijiic des tragédies; son premier opéra est de 167a.
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