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��Or.UVRES

��■\ . 29. Le rennrd dit au loup, etc.

A oici une fable plus heureuse que les trois prccédontes. La Fon- taine a déjà établi plusieurs fois qu'on revient toujours à son ca- ractère ; mais de toutes les fiMes où il a cherché à établir cette vé- rité , celle-ci est sans contredit la meilleure : aussi y avons-nous souvent renvoyé le lecteur. La manière dont le renard répète sa le- çon, la comparaison de Patrocle revêtu des armes d'Acbille, sont des détails très-agréables, et du ton auquel La Fontaine nous a accoutu- més.

��\. j. Mon sujet es; petit , cet accessoire est grand.

Si grand , cju'il l'est peut-être trop ; si gravd, qu'il mériterait l'hon- neur d'un A|jologue particulier. Cet accessoire est trop étranger à l'idée d'éducation qui est ici la principale.

V. 1 1. IN 'est d'abord qu'un secret , puis devient des co;iqu(tcs.

Ce vers , dont !e toiu- est très-hardi, est fort beau pour exprimer la rapidité avec laquelle Louis XIV fit plusieurs conquêtes, celle de la Fi-anche-Comt( , par t>xeiup!e ; le secret du roi a\ait été impéné- trable jusqu'au moment où l'on se mit en camjiagne.

^\ 19. . . !Vc prux-lu niarciii-r droit ?

Cette idée , qui fait le fonds delà fabl,' , ne me pai-aît pas heu- reuse. Ce ne doit point être un.défaut, aux yeux de l'écrevisse , de marcher comme elle fait. Elle ne saurait en faire im reproche à sa fille. .Sa fille et elle marchent comme elles doivent marcher , par im effet des lois de la nature. C'est w\ faux rapjiortqiie ceUii qui a été saisi entre les deux écrevisses , et celui d'nnt^ mère vicieuse que sa fille imite. Cet Apo'ogue , pour être ci'Esope , ne m'en ])arait pa-s

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