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dames , comme on le verra plus bas. Aussi quittent-elles les bas prés pour ne point se gâter les pattes.

^'. i5. . . . Pour quelque bon hajard.

Pour quelque plante , quelque arbuste appétissant. Cela pourrait être mieux exprimé.

V. i6. Sur ce pont :

Ce vers inégal de trois syllabes fait ici un effet très-lieureux. La Fontaine aurait dû ne pas prodiguer ces hardiesses , et les réserver pour les occasions où elles sont pittoresques comme ici.

V. 18. . . . Ces Amazones.

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J\ou5 sommes accoutumés à ce jeu brillant et facile de l'imagiiui- tion de La Fontaine , à qui le plus léger rapport suffit pour rappro- cher les grandes choses et les petites. La comparaison de ces deux chèvres avec Louis-h -Grandet Philippe iv, et sur-tout la gémalogie des deux chèvres, rendent la fin de cette fable un des plus jolis mor- ceaux de La Fontaine.

FABLE V.

A'. II. A présent je suis maigre , etc. . . .

Ceci rentre d;iiis l\ moralité de carpillanj'rétin et ùwcliicn maigre,

V. \~. Chat et vieux, pardonner ! . . .

Cela est" plaisant : mais il ne fallait pas revenir sur cette idée à la iiu de la fable. Cette maxime , que la vieillesse est impitoyable , n'est pas appliquée ici avec assez de justesse. Si le chat ne pardonne pas à la souris, ce n'est pas en qualité de vieux, c'est en qualité de chat. De plus , ces vérités qui ont besoin d'explication , de restriction, ne doivent-elles pas être r.'scrvées j)our lui âge plus avancé que celui du duc de Uouigogne ? Pourquoi mettre dans l'esprit d'wn en-

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