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DE CllAMFORT. I^S

V, 52. QuTci bas maint talent n'est que pure grimace , Cabale, et certain air de se faire valoir , Mieux su des ignorans que des gens de savoir.

Le dernier vers surtout est admirable.

V. 53. Vous surpassez Lambert, etc. . .

On peut appliquer ici ma remarque sur rAmérique dans la fable de la tortue et des deux canards ; il était bien de citer Philomène , triais un musicien contemporain détruit l'illusion du lecteur.

FABLE VI.

V. 1. Mais d'où vient qu'au renard , etc .

Ce petit Prologue est assez peu piquant ; pourquoi commencer par contredire Esope sur un point où l'on finit par convenir qu'il St raison ? Il était mieux d'entrer tout de suite en matière , et de dire :

V. 10. Le renard un soir apperçut, etc.

V. 55. . . Le dieu Faune l'a fait , La vaclie lo donna le lait :

La Fontaine brille toujours dans cet usage plaisant et poétique qu'il fait de la Mythologie. Au reste , la morale de cet Apologue est à-peu-près la même que celle du renard et du bouc, livre tti, fable 5.

��V. 1, Il ne faut point juger des gens sur l'apparence.

Il paraît singulier que La Fontaine réduise à un résultat si mé- diocre , le récit d'un fait aussi intéressant que celui qui est le sujet de cet Apologue. Il me semble que ce fait devait réveiller , dans l'es- prit de l'auteur, des idées d'une toute autre importance. Un paysan

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