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DE CHAMFORT. xG'j

grâce pour le fond de cet Apologue, <iui me paraît défectueux. Quel rapport y a-t-il entre Hercule avant obtenu Tapotlii^ose par des travaux utiles aux hommes ( c'est ainsi du moins qu'il faut l'envisager dans l'Apologue ) , quel rapport , dis-je , entre ce dieu et un aventurier faisant une action folle , dangereuse , utile aux autres , ou qui ne peut-être utile qu'à lui-même? Quelle leçon peut-il résulter du succès de son audace a'osurde et imprudente ? je ne connais pas de sujet de fable moins fait pour plaire à La Fontaine que celui-ci. J'ai déjà ob- servé qu'il n'était point le poète de l'héroïsme, mais celui de la nature et de la raison ; et la raison peut-elle être pins blessée qu'elle no l'est , par l'entreprise de cet aventurier ?

V. 28. Auquel cas, où l'honneur d'une telle aventure?

J'avoue que ce raisonnemenî du chevalier me paraît très-bon.

V. 57. 11 le prend , il remporte. . . . L'auteur aurait bien dû nous dire comment.

V. 45- Le proclamer monarque. . . .

Eh bien ! la morale de cette fable est donc qu'il en faut croire le premier ëcriteau ?

V. 49- ( Serait-ce bien une misère,

Que d'être pape ou d'être roi ?)

Voilà pourtant La Fontaine qui trouve le secret de mêler lui trait de son caractère, au récit d'une aventure qui y est le plus opposée.

V esage quelquefois. . . .

Cela est vrai , mais dans tel ou tel cas qu'il aurait fallu spécifier , et non dans une aventure folle qui réussit à im fou.

FVBLE XV.

Discours à M. le duc de la Rochefoucault. C'est toujours ce même duc de la Rochefoucault, aute u des Maw

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