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quet qui crevé les yeux au fils du roi ; ce roi qui va pérorer le per- roquet perché sur le haut d'im pin ; cela n'est pas d'un goiit bien exquis.
Les deux derniers vers de la pièce sont agréables et ont presque passé en proverbe ; mais la vraie moralité de cette prétendue fable est que la confiance mutuelle une fois perdue , elle ne se recouvre pas. Voyez un conte de Séiiecé , intitule le Kairaak , qui se trouve dans tous les recueils.
FABLE XIII.
A'. 1. INlère lionne , etc. . . .
J'aurais voulu que La Fontaine s'arrêtât après le douzième vers ;
JN'avaient-ils ni père ni mère î
lime semble que cela donnait bien autrement à penser. Et en effet, toute la morale ne tend guère qu'à empêcher les malheureux de se plaindre : ce qui n'est pas d'une g;rande conséquence.
Les deux derniers vers :
Quiconque en pareil cas se voit haï des cieux , Qu'il considère Hécubc , il rendra grâce aux dieux ;
sont excellens ; mais la moralité qu'ils enseignent est énoncée d'une manière l)ien ])lus fiajipanlc dans une fable de Sadi , fameux poète persan ; la voici :
« Un pauvre entra dans une mosquée pour y faire sa prière : ses »> jambes et ses pieds étaient nus , tant sa misère était grande ; et il » s'en plaignait au ciel avec amertume. Ayant fini sa prière , il se » retourne et voit un autre pauvre appuyé contre inie colonne et assis » sur son séant. Il appcrcut que ce pauvre n'avait point de jambes. Le « premier pauvre sortit delà mosquée , en rendant grâce aux dieux.»
TABLE XIV.
y. /(. J'en vois peu dans la fable, enror nuiins ilans l'histoire. Ces qna're premiers vers son» très-jolis, mais n'obtiennent pfe
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