DE CHAMFORT. lOI
��à cet égard, et nous ont donné de nouvelles raisons d'admirer l'Etre suprême. Je ne ferai point de remarques sur cette fable , qui est ancienne et conforme aux idées que les payens avaient de leur Jupiter.
��FABLE XIV.
��V. 5. C'était deux viais tartuffes , etc. . . .
Cette fable est très-agréablement contée; mais la moralité en est vague et indéterminée. L'auteur a l'air de blâmer le renard , en disant :
V. 33. Le trop d'expédiens peut gâter une affaire.
Et cependant le renard fait ce qu'il y a de mieux pour se sauver, et ce quile sauve très-souvent. La Fontaine ajoute, à propos d'expédiens :
V. 55. N'en ayons qu'un , mais qu'il soit bon.
Il ne songe pas qu'il est en contradiction avec lui-même , et que , dans la fable XXI II du douzième livre, il dit , à propos d'une ruse admirable d'un renard , qui ne réussit que la première fois :
V, 49- Tant il est vrai qu'il faut changer de stratagème.
FABLE XV.
V. I. Un mari fort amoureux. . .
Je dirais volontiers, sur cette fable, ce que disait mi mathématicien , après avoir lu l'Ipliigénie de Racine : Qu'est-ce que cela prouve.? Quelle morale y a-t-il à tirer de-là ?
Remarquons cependant trois jolis vers :
V, i5. Mais quoi! si l'amour n'assaisonne
Les plaisirs que l'amour nous donne , Je ne vois pas qu'on en soit mieu^
FABLE XVI.
V. 1. Un homme n'ayant plr.s, etc. . .
Cette fable n'est que le récit d'une aventure dont il ne résulte pas ime grande moralité. J'y ferai , par cette raison , très-peu de re- marques.
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