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DE CHAMFORT. I 4^

Cette fable commence avec la même violence qu'une satire de Juvénfl ; c'est contre les avares que La Fontaine exerce le plus sa satire.

V. 5. . . .A ma voix comme à celle du sage...

Remarquons comme La Fontaine évite toujours de se donner pour un sage.

V. 9. Jouis. — Je le ferai, etc. . . .

Tout ce dialogue est d'une vivacité et d'une précision admirables.

Au reste, des deux Apologues suivans , le premier , sans être excellent, me paraît beaucoup meilleur que l'autre. Il n'est pas im- possible qu'un chasseur avant tué un daim et un faon , y veuille joindre une perdrix ; mais qu'un loujl devant quatre corps se jette sur une corde d'arc , cela ne me paraît pas d'une invention bien heureuse. Les meilleurs .Apologues sont ceux où les animaux se trouvent dans leur naturel véritable.

��LIVRE NEUVIEME.

��V. 2. J'ai chanté des animaux.

Nous avançons dans,notre carrière, et La Fontaine avance vers la vieillesse ; car tous les livres de cette seconde partie n'ont pas été donnés à la fois : même la plupart des fables du douzième livre ne parurent que plusieurs années après les autres, et quelques-unes de ces derniers livres se ressentent de l'âge de l'auteur ; il y en a qui rentrent tout-à-fait dans la moralité des fables précédentes ; d'autres qui ont une moralité vague et indéterminée ; d'autres enfin qui n'en ont pas du tout. Cependant La Fontaine se relève quelquefois et se montre avec tout son talent , soit dans des fables entières , soit dans des morceaux plus ou moins considérables.

V. 22. Que les gens du bas étage.

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