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V. 55- Je suppose qu'un moine. . . .

C'est pour cela qu'il a mis la scène dans le Levant. Que de ma- lice dans la prétendue bonhommie de ce vers ! et c'est le même auteur qui vous a dit si crûment : votre ennemi , c'est votre maître. Craignait-il plus les moines que les rois? Peut-être n'avait-il pas tout-à-fait tort.

��\. I. tn jour sur se^ longs pieds.

��M. de Voltaire critique ces deux vers comme d'un .style ignoble- et bas. Il me semble qu'ils ne sont que familiers , qu'ils mettent la chose sous les yeux , et que ce mot lo'is^ répété trois fois exprime merveilleusement la conformation extraordinaire du héron.

A l'occasion de ce mot Voiscau , qui finit le vers 12 , et qui recom- mence uue autre ])hrase, je ferai quelques remarques que j'ai omises jusqu'à j)résent sur la Acrification de La Fontaine. Nul poète n'a autant varié la sieniu; par la c.'sure et le re[>os de .ses ■v ers , par la manière dont il entrei.ièle les grands et les petits , ])ar celle dont il croise ses rimes. Rien ne contribue autant a sauser la poésie française de l'espèce de monotonie qu'on lui reproche. Le genre dans lequel La Fontaine a écrit, est celui qui se prétait le plus à cette variété de mesure, de rimes et de vers; mais il faut conve- nir qu'il a été merveilleusement aidé par sou génie , par la finesse de son goût , et par la di'licatesse de sou oreille.

��\. 4- ■ • iVole/. ces deux point.s-ci.

La Fontaine a raison d'arrêter l'atlenlion de son lecteur sur le bon espi€l de cette jeune personne, qui a songé à tout; mais que de grâces dans cette précision : notez ces Jeux points-ci !

V. 2.S. Sans chagrin quoiqu'on solitude.

Pourqu(ji donc le dit-elle ? Pourquoi y pcuse-t^lle ? La Fon- taine nous le dit plus bas.

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