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DE CHAMFORT. 12 1

V. 2 Las «les soins d'ici l)as ,

Se retira , etc '. *

Remarquez ces expressions qui appartiennent à ia langue flévote. C'est ainsi que Molière met tous les termes de la mysticité dans la bouche de Tartuffe.

V. i). La solitude était ]nofonde.

Ces mots si simples, si usités , deviennent plaisans ici . parce qu/- cette solitude était un \tis\c fromage.

V. 10 Que faut-il davantage '.

Quelle modération !

V. 11. . , Dieu prodigue ses biens. . .

Allusion bien mesurée à la richesse de ceux qui ont renoncé aux biens du siècle.

V. i4- Des députés. . .

Otez des huit vers sui^ ans ce •; mots de Rats , Chais , RaCopolis , vous croiriez qu'il s'agit d'une grande n[)ubl:quo , et fjue c'est ici ime narration de Vcrtot ou de llollin.

V. 25. Les clioses d'ici bas ne me regardent plus.

Nous avons vu un peu plus haut le prétexte delà dévotion cacher le goût de toutes les jouissances. Nous voyons l'égoïsme qJ la dureté monacale , cachés sous l'air de la sainteté. C'est après avoir parlé du ciel, qu'il ferme sa porte à ces pauvres gens. L'auteur de Tar- tuffe dut être Ijien content de cette petite fable. C'est vraiment un chcf-d'œuMe. Un goût sévère n'en effacerait qu'un seul mot , c'est celui à^argcijt dans le récit du voyage des députés. Il fallait un termçv plus généra], celui de provisions, par exemple.

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