I o8 OEUVRES
nie. Il se plaint du froid. Scapin fait avec sa Louche le bruit d'un rideau qu'on tire le long de sa tringle. Il demande à Arlequin com- ment il se trouA'e ^ présent. Oh ! dit celri-ci, il n'y a pas de compa- raison.
^- ^7- Il m'a dit qu'il ne faut jamais
Vendre la peau de l'ours qu'on ne l'ait mis par terre.
La morale dans la bouche de celui qui vient d'être châtie , fait ici mi effet d'autant meilleur que le trait est saillant et l'épigramnic excellente.
FABLE XXI.
Cette petite fable , ainsi que plusieurs de ce cinquième livre , est du ton le plus simple : les deux meilleures sans contredit sont celles de l'ours et celle de la vieille et les deux servantes. Nous serons plus heureux dans le livre suivant.
��LIVRE SIXIEME.
��V. 1. Les fables ne sont pas , etc.
Voici encore un Prologue , mais moins piquant et moins agréable que celui du livre précédent ; cependant on y reconnaît toujoius La Fontaine, ne fût-ce qu'à ce joli vers :
V. 6. Et conter pour conter nie semble pen d'affaires.
Ce vers devrait être la devise de tous ceux qui fout des fables et même des contes.
V. i8. . . L'un amène un chasseur. . .
Cette fable et la suivante semblent être la même et ifoffrir qu'une seule moralité. 11 y a cependant des différences à observer. Dans la jjremiere , c'est un paysan qu'on ne peut accuser que d'imjjru- dence , quand il suppose que sa brebis n'a pu être mangée que [>ar un loup. Il se croit assez fort pour combattre cet animal , et
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