lOa OEUVRES
V. 67. Voletans et se culbistans.
Ce vers de sept syruJ)es entre deux vers de huit syllabes donne du mou.ement au tahicau, et exprime le sens-dessus-dessous avec lequel la petite famille déménage. La Fontaine ne pouvait guère finir par une plus jolie fiible.
��LIVRE CINQUIEME.
��Vers Ci. Vnnuieur n^ate tout. . . On voit, par ce petit prologue, que La Fontaine méditait plus qu'on ne le croit communément sur son art et sur les moyens de plaire à ses lecteurs. Madame de la Sablière l'appelait un fablier , comme on dit im ]K)mmier; et d'après ce mot , on a cru que La Fontaine trouvait ses fabh's au bout de sa plume. La multitude de ses négligences a confirmé cette opinion ; mais sa né- gligence n'était que la paresse d'un esprit aimable qui craint le tra- vail de corriger , de changer une mauvaise rime , etc. Il y a quelques négligences même dans ce Prologue :
V. 1 1. Enfin si , dans mes vers, je ne plais et n'histruis,
Il ne tient pas à moi; c'est toujours quelque chose.
Cela est commun et ne valait pas trop la peine d'être dit ; mais il
y a plusieurs vers charmans , comme :
r.
V. G Vn auteur gâte tout quand il veut trop bien faire; Non qu'il faille bannir certains traits délifals : ^ DUS les aimez ces traits , et je ne les bais pas.
V. an. Deux pivols sur qui roule aujourd'hui noire vie.
Ce vers et cent autres prnu> eut que La Fontaine ne manque point de force , quoiqu'il ne s'en pique point ; mais il la cache sous un air de bonhommie.
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