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DE CHAMFORT. QO

en commençant par en faire l'application aux giands. Il ne fallait que le dernier vers.

FA.EI.Ë3 XY et xvr.

Ces (îenx fables nie paraissent assez médiocres , et on se passerait fort bien du dicton picaid.

' FABLE XVII.

Pourquoi mettre ce mot de Sucrate dans un recueil d'Apolugues ?

• FABLE XVIII.

V. 4- C'est peindre nos mœurs, etc.

Voilà le grand m^'riîe des fables de La Fontaine , et peisonue ne l'avait eu avant lui.

Il était inutile d'ajouter et nu il pas par envie', le désir de surpas- ser un auteur mort il y a deux mille quatre cents ans , ne peut s'appeler envie. C'est une noble émulation qui ne peut être suspecte. Celui même de surpasser un auteur vivant, ne prend le nom d'envie que lorsque ce sentiment nous rend injuste envers un rival.

V\ dernier. Profiter de ces dards i>nis et pris à part.

La consonnance de ce mot dards , placé à l'iiémistiche avec la rime à parc, offense l'oreille.

FABLE XIX.

V. 1. Vouloir tromper le ciel, etc.

Ces cinq premiers vers sont nobles et imposans , ils ont pourtant un défaut. Il s'agit d'un prêtre d'Apollon , par conséquent d'un l'ourbe , d'un payen incrédule, par conséquent d'un homme de bon sens ; et La Fontaine se fàclic et parle comme s'il s'agissait du vrai dieu, d'un prêtre du dieu suprême.

Ce ridicule se trouve dans les histoires ancienne et romaine de UoUin. Ce digne professeur s'emporte contre ceux qui ne croyaient pas à Jupiter , à Neptune. Il suppose , sans y songer , que ces gens-là , nés parmi nous , n'auraient pas cru à notre rehgion

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