Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t1.djvu/116

Cette page n’a pas encore été corrigée

fripons déliés l'évitent soigneusement : et voilà ce qui rend le monde si dangereux et si difficile à connaître.

Y. ^-1. Quiconque est loup, etc. . . . Il fallait finir la fable au vers précédent, toujours par quelque endroit fourbes se laissent prendre. La Fontaine alors avait l'air de vouloir décourager les fripons, ce qui était travailler pour les honnêtes gens.

FABLE IV.

V. 14. Or c'était un soliveau... Il faut convenir que la conduite de Jupiter, dans cet Apologue, n'est point du tout raisonnable. Il est très-simple de désirer un autre roi qu'un soliveau, et très-naturel que les grenouilles ne veuillent pas d'une grue qui les croque.

FABLE V.

V. 22. Et vous lui fait un beau sermon.

La Fontaine se plaît toujours à développer le caractère du renard, et il le fait sans cesse d'une manière gaie et comique. Les autres fabulistes sont secs auprès de lui.

FABLE VI.

V. 5. Fourbe, moins commun que foourberie.

V. 8. Possible , guèrcs. . Mot que Vaugelas , Ménage et Thomas Corneille ont condamné. L'usage a , depuis La Fontaine , confirmé leur arrêt.

V. 19. Gésine... Mot vieilli, qui ne s'emploie guère que dans les tribunaux.

V. 25. Obligez-moi de n'en rien dire.

C'est la première précaution du fourbe. La Fontaine ne manque pas ces nuances, qui marquent les caractères et les passions.

V. 2(). Sottes (le ne pas voir, etc. . . La Fontaine a bien fait de pré- Tcnir ses lecteurs sur cette invraisemblance avant qu'ils s'en apperçus-