DE CIÎAMFORT. QI
FABLE ir.
La Fontaine a pris ici le ton le ]>lus simple , et ne parait pas olier- cher le moindre embellissement. Il a craint sans doute qu'on ne le soupçonnât d'avoir voulu lutter contre Horace , cjui , dans une de ses Épîtres , a mis en vers cet Apologue d'une manière beaucoup plus piquante et plus agréable.
V. 7. Chacun d'eux résolut de vivre en gentilhomme, Sans rien l'aire. . .
Voilà un trait de satyre qui porte sur le fond de nos mœurs, mais d'une manière bien adoucie. C'est le ton et la coutume de La Fontaine de placer la morale dans le tissu de la narration , par l'art dont il fait son r< cit.
V. 25 Et la chose est égale. Pas si égale. Mais La
Fontaine n'y regarde pas de si |)rès. On verra ailleurs qu'il ne traite pas aussi bien l'autorité royale , et fjuc même il se permet un trait de satyre qui passe le but.
FAIÎLE III.
V. 5. Hoqneton. Ce mot se dit et d'une sorte de casaque que por- tent les archers, et des archers qui la portent.
V. 10. C'est moi qui suis Cuillol, berger de ce troupeau.
Comme ce vers peint merveilleusement les fripons et les attentions superflues qu'ils prennent pour le succès de leurs fourberies ; atten- tions qui bien souvent les font éclîouer !
V. rfi. . . . Comme aussi sa musette. Ce dernier hémistiche est d'une grâce charmante. Ce qu'il y a de hardi dans l'expression , d'une musette qiildort, devient simple et naturel , })réparé par le som- meil du l)erger et du chien.
V. 22. Mais cela giMa son affaire.
C'est ce qni arjive. On lecomiaît l'imposteur à la caricature : le^
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