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V. 19. Et ce m’est une double joie
De la tenir de toi, etc…

Les ressemblances de son déplaisent à l’oreille.

V. 32. Car c’est double plaisir de tromper le trompeur.
V. 29. Malcontent, etc. On dirait aujourd’hui mécontent.

Le coq ne trompe pas le renard, il le joue, il se moque de lui.

FABLE XVI.

V. 8 .....Pour la bouche des dieux.

Cette exposition montre la finesse d’esprit de La Fontaine. Les dieux étaient supposés respirer l’odeur des sacrifices, mais non pas manger les victimes. La Fontaine, par ce mot de la bouche des dieux, indique leurs représentans, qui avaient soin de choisir les victimes les plus belles et les plus grasses.

Les quatre derniers vers sont charmans ; le second et le quatrième sont devenus proverbes. Ce rapport de sons répété deux fois entre la rime de eure et celle de eurs, les gâte un peu à la lecture.

FABLE XIX.

Cette fantaisie de chasser doit être trop fréquente chez le lion pour qu’il y ait de la justesse à employer cette expression, se mit en tête ; ce mot semble indiquer une fantaisie nouvelle ou du moins assez rare.

Sanglier était autrefois de deux syllabes, ce qui était assez dur à l’oreille.

V. 12. Leur troupe n’était pas encore accoutumée, etc.

Il fallait donc que ce fût au commencement du monde. Cette circonstance paraît bizarre… dit l’âne en se donnant tout l’honneur de la chasse. Il fallait ce me semble que l’âne se rendît tout-à-fait insupportable au lion par ses fanfaronnades ; cela eût rendu la moralité de la fable plus sensible et plus évidente.