qu’il a dupé, ce qui rend cette petite scène, en quelque sorte, théâtrale et comique.
Il est fâcheux que Monsieur rime avec Flatteur, c’est-à-dire ne rime pas ; mais c’était l’usage alors de prononcer l’r de monsieur. On tolère même de nos jours cette petite négligence au théâtre, parce qu’elle est moins remarquable.
FABLE III.
Cette petite fable est charmante par la vérité de la peinture, pour le dialogue des deux grenouilles, et pour l’expression élégante qui s’y trouve.
Plusieurs gens de goût blâment La Fontaine d’avoir mis la morale, ou à la fin, ou au commencement de chaque fable ; chaque fable, disent-ils, contient sa morale dans elle-même : sévérité qui nous aurait fait perdre bien des vers charmans.
FABLE IV.
V. 5. Relevé. Mauvaise rime qu’on appelle suffisante ; La Fontaine pouvait mettre d’un pas dégagé.
V. 6. Et faisait sonner sa sonnette.
Est un vers heureux et d’harmonie imitative, qui s’est trouvé sous
la plume de l’auteur.
La Fontaine ne manque pas, du moins autant qu’il le peut, l’occasion de mettre la morale de son Apologue dans la bouche d’un de ses acteurs. Cette fable des deux Mulets est d’une application bien fréquente.
V. 2. Celui-ci, glorieux d’une charge si belle,
N’eût voulu pour beaucoup en être soulagé.
Ce mulet-là fait songer à bien d’honnêtes gens.
FABLE V.
Cette fable du loup et du chien est parfaite d’un bout à l’autre ; il n’y a à critiquer que l’avant-dernier vers.