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Diverses personnes ont exercé sur son développement une action dont la reconnaissance nous oblige à dire ici quelques mots.

C’est ainsi que Mme Berton, née Samson (la fille de l’illustre tragédien), qui l’avait vue en Suisse, s’intéressa à cette jeune fille si vaillamment éprise de poésie et lui adressa de franches et très judicieuses critiques sur un de ses drames en vers. Elle profita beaucoup aussi des conseils pleins de bienveillance de M. Ernest Naville, auquel elle aimait à soumettre ses poésies.

Enfin, les représentations des chefs-d’œuvre classiques données à Neuchâtel par Mme Agar firent sur elle une impression profonde et déterminèrent l’essor de son talent. Elle entra en relations suivies avec cette éminente tragédienne ; elle éprouvait pour elle une admiration et une affection presque enfantines, auxquelles Mme Agar répondait par des directions très sages et des conseils vraiment maternels.

Il est certain que le jour où la jeune fille entendit Mme Agar dans les grands rôles d’Her-