vérance, cette audace d’imagination qui ne reculaient devant aucune entreprise. Ces questions, sa biographie ne les résout pas complètement (car il faut faire la part de cette « influence secrète » dont parle Boileau), mais elle les éclaire en quelque mesure.
Née à Neuchâtel le 28 septembre 1861, fille de Alfred de Chambrier et de Sophie de Sandol-Roy, Alice de Chambrier appartient à une famille qui a joué un rôle important dans nos affaires publiques et qui occupe une place dans notre littérature neuchâteloise. Je ménagerai la modestie des vivants ; mais ils me permettront de rappeler le nom d’un de nos historiens les plus distingués, Frédéric de Chambrier, l’auteur de l’Histoire de Neuchâtel et Valangin. Cet homme d’État, qui a rendu de précieux services à son pays, eut-il pour la poésie un penchant auquel son activité politique ne lui permit pas de donner cours ? Je ne sais, mais je sais que la page de son livre dans laquelle il trace le portrait du vigneron neuchâtelois est d’une poésie