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CHAINES.


 
L’aigle, malgré l’ardeur qui fait mouvoir son aile,
N’atteint pas le soleil que cherche sa prunelle,
Et l’astre d’or s’en va dans l’abîme inconnu,
Comme un roi qui descend les marches de son trône,
Le front ceint d’une immense et superbe couronne,
Avant que jusqu’à lui l’oiseau soit parvenu.

Il a dû s’arrêter dans cette course altière,
À l’heure où, s’enivrant d’espace et de lumière,
Il montait en planant dans les champs de l’azur ;