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Je suis de ces rêveurs que l’espérance anime,
Et qui, de la vallée, aspirent à la cime
D’où l’on voit l’inconnu ;
Qui cherchent à monter et non pas à descendre,
Qui cherchent à sonder, qui cherchent à comprendre
Ce qu’ils n’ont pas connu.
Je suis de ces rêveurs qu’une seule caresse
Suffit pour entraîner à ta suite, maîtresse,
O muse au front sacré !
Car tous ces rêveurs-là sont tes fils, les poètes,
Qui n’ont pas d’autre joie et n’ont pas d’autres fêtes
Que ton culte adoré.
Bevaix, 25 octobre 1881.