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Viens ! nous irons, l’âme joyeuse,
Porter nos pas bien loin, bien haut,
Dans la forêt mystérieuse
Où tout chante le renouveau.
Viens ! à deux il est plus facile
D’épeler au livre de Dieu,
Et si j’y suis trop inhabile,
Tu voudras bien m’aider un peu.
Tu dois comprendre bien des choses
Que seul je ne trouverais pas,
Car tes rêveuses sœurs les roses
Ont dû t’en instruire tout bas ;
Et durant ces heures trop brèves.
Revivant le printemps dernier,
Nous allons retrouver nos rêves
Pris aux épines du sentier.
22 février 1881.