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STENDHAL 29

vous pour lui faire connaître le pays. Je vous procure en même temps la connaissance d'un très galant et très aimable homme. Je suis persuadé que vous vous convien- drez parfaitement. Adieu. Je vais partir dans six semaines pour une grande tournée dans le Midi. Il n'est pas dit qu'arrivé à Marseille, je ne prenne un congé de huit jours pour aller voir le Colisée et Votre Excellence.

«Tout votre,

« Mérimée. » 9 juin 1834. M. Beyle, consul de France, à Cività-Vecchia.

Quels étaient les sentiments réciproques de chacun des deux amis à l'égard de l'autre ?

Nous avons déjà vu comment s'exprimait Beyle. Dans une lettre à R[omain] Cfolomb], il disait en 1833 : « J'aime tendrement Clara Gazul; son talent m'enchante; il est à peu près le seul avec Béranger '. » Ht cependant, c'est à peine si le nom de Mérimée figure sur trois des quatorze testaments de Stendhal 2 . Dans celui du 26 août 1828, l'exécuteur testamentaire est prié « de donner un livre à M. Prosper Mérimée 5 ». Dans celui du 18 janvier 1832, il donne àMèrimée « la somme de 100 fr. en le priant de faire parvenir une tête de Tibère, franc de port, à M. le comte de Mole 4. » Enfin dans le testament du i er sep- tembre 1835, on lit : « Je lègue mon exemplaire de

1. Lettre du 25 février 1833. Corresp., II, 182.

2. Cf. Comment a vécu Stendhal. Préface de Casimir Stryienski [avec un portrait inédit en héliogravure]. Paris, Villerelle (1900), in-12, xiv-207 p-

3. Ibid., p. ro.

4. Ibid., p. 33.