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.|2«S XOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

Je n'ai pas de force ci la moindre fatigue m'abat com- plètement. En même temps, j'ai des douleurs à l'épigastre

que le D r ne s'explique pas, mais qui compliquent ma situation, bien qu'elles n'aient rien de commun avec l'état général du malade. J'espère que cela n'est qu'un acci- dent. Les bains me font toujours plaisir à prendre et la petite douleur des oreilles qui m'avait rendu sourd est presque passée. Je compte rester encore ici une huitaine, et y revenir probablement, car j'ai grande confiance dans le D r Bertin «... »

Et le lendemain il envoyait au D r Robin une lettre contenant plus de détails :

« Montpellier, 29 avril. « Hôtel Nevet. « Mon cher Confrère, « Il y a quelque temps que je veux vous écrire, puis j'attendais toujours que les bains d'air comprimé me fissent quelque effet décisif. Je suis à mon dixième bain. Le D r Bertin qui m'a ausculté avec beaucoup d'attention avant de commencer, dit que l'emphysème a diminué, et en effet, il m'a montré qu'en respirant je soulevais le haut de ma poitrine ce que je ne faisais pas auparavant. Je sens d'ailleurs que j'inspire l'air plus facilement et plus profondément. Cela n'empêche pas que je ne sois essoutié pour monter à un premier étage et que je n'éprouve sou- vent des malaises surtout après avoir mangé. Je crois qu'il y a dans mon cas deux points très différents,

1. Lettre inédite, dont l'original m'appartient. Cf. Lettre à la princesse Julie, du 13 septembre 1868, loc. cit., p. 265.