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LA SANTÉ DK MÉRIMÉE 42 1

consulter Liebreich ', dont il avait aidé les débuts en France, comme le montre une lettre inédite, sans date, à Bixio :

« Mon cher ami, je suis venu pour vous parler de l'affaire de M. Liebreich, qui vous est déjà connue sans doute. La grande difficulté parait être qu'il n'a pas en France le diplôme de docteur. Il s'agit de déterminer les professeurs à ne pas l'exiger, chose peu aisée, dit-on. Je suis allé inutilement deux fois aujourd'hui chez le D r Ga- varret, que vous connaissez, je crois. Je lui écris une longue lettre touchante j'espère, mais les médecins ne sont pas faciles à attendrir. Je pars demain pour Cannes. Tâchez de parler ou faire parler à M. Gavarret. Mille amitiés.

« P' M. « Vendredi soir ».

Les rhumatismes, eux, revinrent avec l'hiver ainsi que la toux et les suffocations. Il a même recours aux char- latans et aux remèdes les plus bizarres. Il écrit à M me Le- normant, le 22 décembre 1867 : « J'expérimente pour le moment des serviettes inventées par un apothicaire de Tarascon, que vendent des religieuses avec la manière de s'en servir. Je m'en trouve vraiment assez bien depuis 5 à 6 jours; il est vrai que le soleil et la chaleur leur viennent en aide. » « Je suis quel queibis une bonne

1. Lettres à Panini, II, 310 [27 septembre]. Il est à remarquer que Mérimée a aidé de son influence beaucoup de médecins. Ainsi il recom- manda une fois à Lenormant un l) r Dalmas, devenu sourd, qui renon- çait à la médecine et désirait faire un catalogue de la médecine .1 la Bibl. nationale. (Lettre sd.)