Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/287

Cette page n’a pas encore été corrigée

LES MONUMENTS HISTORIQUES EX 1849 26 1

Il s'agissait probablement du rapport suivant :

« Monuments historiques,

« Sous cette dénomination sont compris tous les monuments dont la conservation intéresse les arts ou l'histoire. Nos pierres celtiques, nos ruines romaines, nos églises romanes ou gothiques, nos châteaux de la Renaissance sont des monuments historiques.

« Dans le catalogue dressé en 1843, fort augmenté depuis, on a inscrit 2.400 monuments. Aujourd'hui on en compte prés de 3.000.

« Le fonds destiné à la conservation des monuments hist. est de 800.000 fr. Cette somme serait tout à fait insuf- fisante pour réparer et entretenir le grand nombre d'édi- fices de toutes les époques dont la situation inspire des inquiétudes, si, d'un côté, les communes et les départe- ments n'accordaient un concours actif au ministre de l'Intérieur, et si, d'un autre côté, des crédits extraordinaires n'étaient accordés de temps en temps pour des travaux très considérables. C'est au moyen de crédits spéciaux qu'on a restauré rapidement les arènes d'Arles, le châ- teau de Blois, l'église de S. Ouen à Rouen.

« Toutes les affaires qui concernent les monuments historiques sont examinées par une commission instituée en 1837.

« Les affaires sont instruites de la manière suivante :

« Toute demande d'allocation, accompagnée d'un tra- vail graphique, d'un devis, et souvent d'un mémoire archéologique, est l'objet d'un rapport de l'Inspecteur général des monuments historiques, ou d'un membre de la Commission. L'avis motivé de la Commission et ce rapport sont soumis au Ministre.