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IV

LA REVOLUTION DE 1848

Dans le premier moment, Mérimée écrivait à H. Royer- Collard :

« Mon cher ami, je ne suis pas venu vous voir plutôt, parce que j'ai passé ces derniers jours au milieu du tour- billon. Puis après avec et pour les amis dont vous me demandez des nouvelles. Ils vont bien j'espère La con- duite de M r G. a toujours été si honorable qu'il n'a rien à craindre, — mais il est bon qu'il ne se montre pas trop pendant quelque temps. Nous sommes probable- ment tous ruinés. C'est la seule chose que je regrette dans ce qui vient de finir ' ; je n'ai pas encore eu le temps

de penser à moi. Adieu à bientôt.

« T. à v.

« P"- M. »

Il n'avait cependant rien à craindre, car dès le 25 fé- vrier le gouvernement provisoire lui donnait une mission de confiance par la lettre suivante :

Ministère «Paris, le 25 février 1848.

de l'ixtérieur.

« Le délégué par le gouvernement provisoire ordonne : « due M. Delaborde et Mérimée membres de la Com-

1. Lettres inédites de Prosper Mérimée, p. XXXII.

Chambon. — P. Mérimée. 16