Page:Cham - Albums du Charivari, Vol. 6.djvu/319

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— C’est un fait accompli, il n’y a plus de Savoyards ; il n’y a plus que des Français !

— Ah ! mon Dieu ! me voilà joliment embarrassée ! Qui est-ce qui va ramoner mes cheminées ?

— C’est le mont Blanc ?

— Non, monsieur, il a échangé son nom avec une rue de Paris : il s’appelle maintenant le mont Chaussée-d’Antin.

— Vous croyez, madame Pochet, que nous aurons moins froid les hivers ?

— Parbleu ! madame Gibou, l’air de Nice qu’appartient à c’t’heure à la France.

— Alélaïde, quel est ce monsieur ?

— Tu es Français, c’est un Savoyard : par conséquent, toi ou lui, ça doit être la même chose pour moi depuis l’annexion.