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— Tu vas t’en Chine, eh bien, z’arrivé à Toulon j’ai vu dans le journal qu’on allait vous faire passer tous dans la musique.

— Ah bah !

— Mais certainement ; on dit comme ça qu’on changera tous vos képis contre des chapeaux chinois.

— Mais quoi qu’il nous fiche dans notre soupe le caporal d’ordinaire ?

— Mes z’amis, vous êtes du corps z’expéditionnaire z’en Chine, faut vous z’accoutumer d’avance z’a la nourriture du pays.

— Mais, sargent, ils sont beaucoup trop grands pour moi ces soulierces !

— C’est z’exprès ! tu fais partie de l’expédition de la Chine. Que les Chinois adorent les petits pieds qu’on te met justement ces soulierces pour les vexer.

— Mademoiselle Françoise, je viens vous faire mes adieux, que je pars pour la Chine, que le perruquier de la compagnie nous a déjà mis à l’ordonnance du pays.