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LA FOULE À LA BOURSE.

— Sapristi ! ne m’écrasez pas comme cela… c’est bien le moins, puisque je viens de gagner une fortune, que je sois à mon aise !

LES BOURSICOTIÈRES.

— Je viens de donner mes instructions à mon argent d’affaires… je lui ai dit de pas craindre de m’avoir de gros bénéfices… et que quant aux pertes, par exemple, fallait pas qu’ça dépasse quinze francs… En affaires, faut être prudent !

LE PROPRIÉTAIRE. — Dites-moi, portier, vous êtes donc fou… vous quittez la loge pour aller vous promener… et vous n’avez seulement pas balayé mes escaliers !

LE PORTIER. — Y s’agit bien d’ma loge et d’vos excaliés !… J’vas jouer à la Bourse… j’achèterai p’têtre votre maison ce soir !

L’AGENT DE CHANGE. — C’est convenu, je vais vous acheter dix actions du Nord… Mais qu’avez-vous donc, madame, vous allez me déchirer ma redingote !

LA DAME. — Cachez moi, monsieur, voilà mon mari, s’il me surprend jouant à la Bourse, je suis perdue !