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Sa brillante renommée, ses sympathies pour Victor Hugo, ses efforts afin d’élargir le domaine de la poésie, le désignaient, à nos yeux, pour remplacer avantageusement « l’immortel » Daru.

Le grand Cuvier, chargé de lui répondre, déclara « que l’Académie se ferait une loi d’appeler dans son sein tous les hommes qui, sans offenser la raison ou la langue, sauraient jeter dans leurs œuvres un intérêt de nouveauté véritable… ».

Allusion à l’auteur d’Hernani, qui attirait la foule, mais que le savant auteur des Révolutions du globe goûtait médiocrement.

Je ne vous parlerai pas d’Antony, de Charles VII, de Térésa, d’Angèle, qui valurent à Alexandre Dumas la réputation d’un auteur dramatique de talent, mais romantique, érigeant l’immoralité en système, — ce qui nous le fit placer parmi les maîtres, parmi les frondeurs des infâmes injustices de la société.

Révolutionnaires en littérature, nous ne reculions point devant le socialisme, quand nos auteurs aimés s’avisaient de vouloir réformer l’humanité, à leur manière, selon leurs fantaisies.