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À quoi bon, quand des milliers de critiques ont parlé ?

Victor Hugo illumine la génération de 1830, et aussi le siècle qui va finir. Le rayonnement de sa gloire a fécondé les esprits, influé sur les écrivains, sur les artistes, sur les savants, même, parfois, sur les hommes politiques, qui l’ont suivi consciemment ou inconsciemment.

Chacune de ses œuvres a lancé des flammes, tout au moins jeté de vives et nombreuses étincelles.

Victor Hugo a toujours gardé le culte de l’idéal dans ses multiples créations, soit qu’il chantât l’enfance, la femme, le patriotisme, la gloire ; soit qu’il chantât l’humanité, le bonheur ou la misère.

Ceux que l’on appelait hugolâtres se glorifiaient de ce titre, et justement, car ils devançaient l’admiration universelle.

Le Maître n’est plus. Mais, immortel dans la mort, vivant dans toutes les mémoires, il a droit de passer sous l’Arc de Triomphe, devant lequel « il ne regrettait rien »

Que Phidias absent et son père oublié.

Un « peuple entier » l’accompagnera respec-