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masques, nombreuses. Il arriva que, pendant une émeute, d’un côté les chienlits criaient, et, de l’autre, les insurgés se faisaient poursuivre par les gardes municipaux.

Wilhem introduisit le chant dans les écoles ; de plus, il organisa des réunions périodiques des élèves de toutes les écoles en un seul chœur, qu’il appela Orphéon.

Le colonel Amoros, espagnol réfugié en France, dota notre pays d’une institution qui lui manquait. Il établit, sous les auspices du gouvernement, un gymnase dans lequel il développait utilement les forces physiques, et il ne tarda pas à être nommé directeur du Gymnase militaire de Paris.

L’œuvre de Wilhem et celle d’Amoros, entreprises avec conviction, poursuivies avec persévérance, ont fait leur chemin.

Un Gymnase musical, fondé en 1836, et dirigé par Carafa, l’auteur de Masaniello, eut pour mission de former des chefs de musique militaire. Il ne vécut que peu d’années, et plus tard nos régiments possédèrent des musiques imparfaites, à quelques exceptions près.

Les associations pour l’instruction du peuple se répandirent : la Société pour l’Instruction élémentaire, les associations philotechnique et polytechnique, lesquelles ont puissamment con-