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Jules Janin a constaté que, le premier au dix-neuvième siècle, Ladvocat a donné au manuscrit du poète, de l’historien, du romancier, une valeur réelle. Il est le premier qui ait fait vivre l’homme de lettres… Aussi, lorsqu’il eut quitté le Palais-Royal pour le quai Voltaire, et lorsque les événements de Juillet eurent précipité sa ruine, les hommes de lettres reconnaissants lui donnèrent un livre, en quinze volumes, grand in-8o, ayant pour titre Paris, ou le Livre des Cent et un.

Le don honorait l’éditeur et les écrivains.

Ladvocat n’a pas voulu gagner deux cent mille francs en publiant les Mémoires de Vidocq, il a publié les Mémoires d’une contemporaine, ce qui ne put le sauver.

Deux vers de Barthélemy à Lamartine :


Poète financier tu descends de la nue,
 Pour traiter avec Gosselin,


ont consacré la célébrité de l’éditeur de ce nom. Gosselin édita d’importants ouvrages.

Delloye fit des kepseakes, à l’imitation des Anglais, avec des gravures sur acier, et des nouvelles ou des poésies de différents auteurs. Sa Bibliothèque choisie, in-18, réussit et passa, quand il disparut, dans les mains des frères Garnier.