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Salle à manger, chambre et boudoir,

Lieu de promenade et d’étude ;

Adieu ! mais non pas au revoir !

Henri Rochefort était à Sainte-Pélagie en 1870 ; la révolution du 4 septembre le délivra.

Mais je ferme la parenthèse, et je reviens au frère de mon beau-frère, à sa captivité.

J’allais souvent lui porter des consolations, c’est-à-dire des victuailles ; je le trouvais parfois entouré de codétenus auxquels il parlait de la République romaine, de Brutus, et des héros plébéiens de l’antique cité. Il était fier de gémir sous les verroux de Sainte-Pélagie, en si bonne compagnie passée et présente.

Devant cet adepte d’Auguste Blanqui, il était impossible de hasarder la moindre phrase contradictoire. Pour lui, tous les soldats jouaient le rôle de bourreaux ou d’assassins, et la modération lui paraissait équivaloir à la trahison.

En respectant ses convictions sincères, j’essayais de lui faire comprendre les vraies vérités, de lui prouver que l’état révolutionnaire doit être transitoire, et que ceux dont le bras a frappé des tyrans travaillent fréquemment pour le profit des malins de la politique.

En 1848, ce lutteur combattit. Il s’affilia au club de la Société républicaine centrale, présidé